Le réchauffement climatique aura-t-il raison de la bière ?
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Le réchauffement climatique aura-t-il raison de la bière ?

Les conséquences du réchauffement climatique lié à l’activité humaine se font de plus en plus sentir partout dans le monde, et la bière fera très certainement partie de ses futures victimes, jusqu’à devenir un produit de luxe.

La production d’orge menacée

Selon une étude de 2018 publiée dans la revue scientifique Nature Plants, les sécheresses et chaleurs extrêmes provoquées par la crise climatique vont fortement impacter la production mondiale d’orge, l’un des 4 principaux ingrédients nécessaires pour fabriquer une bière. Le secteur de la bière consomme environ 20 % de la production mondiale d’orge, le reste étant principalement utilisé pour la nourriture des animaux d’élevage.

L’orge de brassage étant de qualité supérieure à l’orge fourragère (celle utilisée pour l’alimentation du bétail), elle est aussi plus vulnérable à des variations de température et vagues de chaleur, et sera donc la première impactée par le réchauffement climatique.

Si la crise se poursuit à son rythme actuel, on parle d’une diminution de 16 % de la production mondiale d’orge d’ici la fin du siècle, ce qui correspond à ce qui est bu en un an par les États-Unis.

Le pourcentage de la production d’orge alloué à la fabrication de la bière sera également amené à baisser, puisque la céréale sera utilisée pour l’alimentation humaine, notamment dans les pays les moins riches, pour faire face à l’insécurité alimentaire liée au déclin d’autres céréales encore plus fragiles comme le riz, le blé ou encore le maïs.

La bière deviendra un produit de luxe

Bière et crise climatique

La baisse de l’offre aura pour conséquence directe une hausse des prix, la bière devenant une boisson rare, voire de luxe, d’ici 2100. Certains pays seront plus touchés que d’autres, tel que l’Australie, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, mais également nos pays européens.

Selon cette même étude, le prix de bière va doubler, et pourrait même augmenter de 193% en Irlande par exemple. La bière fera donc partie de ces produits dont il faudra nous déshabituer et qui va creuser un peu plus les inégalités sociales.

Le triste sort de la bière face au réchauffement climatique peut sembler anecdotique au regard des nombreuses autres conséquences dramatiques de cette crise, mais il constitue une raison de plus de continuer à s’engager et à se battre pour notre avenir.

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Team Biéropolis